Je n’ai peur de toi
Que quand tu t’ennuies de moi
Et que nous inversons
La révolution de nos âges
Toi, pour redevenir
Ma nouvelle plaie
Moi, pour en avoir assez de ce qui l’ouvre
D’avoir tant à attendre qu’elle se ferme
Il fait peut-être froid
Mais ce n’est rien contre un frisson de l’intérieur
Un soupçon de fièvre et quelques coins moites
Tout un dispositif monté juste avant l’effroi
Je te fais et tu me fais (signe)
Tu me fais effet sans cause et m’entraînes
Dans l’intervalle entre les lignes
Je te fais pleine
En croyant pouvoir te voler le plaisir d’être entière
Mais tu déchaînes
Tes plus simples éclats en moi
Et nous complétons
Les traits dont je te rends fière
L’art est descendu de son sens fort
Il est revenu de sa gêne
Il est devenu comme un cri sans corps
Signe ambigu des temps de peine