LES GERBES FOURRENT
Il n'est pas normal POLLUTION
Rien n'équivaut, dans l'ancien temps
J'ai vu longtemps
Le mur fond, trie sur la poussière,
Rien — je ne savais pas dire
Pour terminer la terre OBJETSHIERLa mort lente. Elle s'applique au cerveau comme les steppes aux tempes Aux pentes Je ne sais pas
J'ai souffert mais je ne souffre plus Mais laquelle voudra ?
Je lui expliquais qu'elle était belle. Elle défiait le vent. Mais que je ne l'aimerais pas davantage* que la mer. Elle pleura sur mes gants
Elle laissa ses paupières bâtir quelque chose de gothique. Quand vint au coin des lèvres la première goutte de sang, elle se demanda pourquoi tant de peine alors que c'est bien plus doux devant
* ... DISTANCERadiée Pour ça de moire Qu'elle a même du mal à construire
Évacuée
Oh, belle pour le son de son fard
Alors qu'hier en bleue
Quand elle sort d'elle
Si ENOUGHÀ L.
Bien je ne sais pas. INHUMAINEC'est elle qui laisse De sombres taches, un désir fluide C'est elle qui dépasse Seule, plus rapide Au ras du vide
Bouche, qui du sein ne mène
J'aimerais pour voir
La sans fissure a l'avantage Inhumaine. SEXTa peau glisse Jusqu'au chat refus du miroir. Comment vouloir Te regarder ?
Ta caresse
Toi, dont je vais jusqu'à refuser l'existence
À présent regarde voir Il n'y a rien à faire qu'écrire Après de telles jambes Après cette pénombre telle que des regards, seule, suffisait la réciprocité. Un jour je ferai le portrait de dos de cette fille à la démarche régulière (la veste brune et le jean flou) qui savait, elle, quoi faire de ses mains en avançant puisque je ne m'en souviens pas. PHASELes mêmes sons Voluptueux Intolérables Ta bouche qui respire Visqueuse Inaltérable Tout à la fois
Il n'y a rien qui vaille ORGANIQUEELLE Irise à l'intérieur Toutes les couleurs De la fausse blanche épaisse fleur
Elle remarque à l'aile supérieure
Elle, étamine, et son fil Toutes les encres. C'est une idée. C'est plein d'artifice mais c'est une idée quand même. C'est même la (seule) raison pour laquelle Delphine s'autorise à jouir des morts à l'heure, introduite. Sa chair se galvaude d'un système à l'autre pour se voir, de miroirs. Entre deux passes par un corps étranger, Delphine se contorsionne pour faire durer l'heure, la salle pleine. Delphine mise en place, Mon vase de nuit ma pondérable PENSE AVEC TOIJe suis passé par tout Il y a un seul endroit où je ne suis jamais passé Le tien
Tu as ça Tu peux être le plus bête du monde, cela n'empêchera pas que tu as ça Et à ça les mâles pensants ils n'ont rien à répondre
L'avantage de ma tête fraîche et molle, de mes cheveux épais raides rebelles, des mes yeux atypiques, comme de tout mon corps que je n'arrive pas à réduire, c'est qu'une jeune fille qui oscille encore (puisqu'il faut bien admettre qu'un bon nombre, même — et surtout ? — parmi les plus belles, n'ont jamais oscillé) les repère rapidement dans la foule grise, et d'autant mieux que, chez moi, c'est tout le corps qui oscille encore tout avec l'âme.
Ces derniers temps
Mais si, il y a un corps et une âme ADÈLEvide tous les soirs (je retournais) que j'usais du fond d'un pouls d'âme (tout reste s'envolait) pour tes formes attentives au moindre creux plus noir.
Te souviens même quand l'espace LE PLUS NOIRL'une d'elles Me regarde avec des yeux verts Mais je ne m'attarde plus Je n'approfondis plus Avec des zones blanches pour faire bon espoir Elle a dénoncé l'eau pâle Avec des cris de lune belle sur la marche seule Elle pose le pied dans un palais que je n'écris plus Qui se développe autour d'elle par un bruit Qui lui touche (érafle) à peine la chair molle Zut épaisse à peine sur le sol à peine Coincée par le vent rivée Sur les mêmes supports de pensées entières Dont je sors Par l'aile gauche en plaine où les ombres Écrivent sinon plus en cercle Aussi longtemps Si c'est le rouge que tu décèles au drap Lavé, si c'est le drap Qu'elle avait, hier, autour d'elle, Si c'est elle, Ne cherche pas Ne CHERCHE pas Le long du rouge du drap lavé d'elle tout est noir Deux ans que j'erre Deux ans que depuis la marche forcée de mes souvenirs Vers le gouffre Plus rien ne sort Et si l'on daigne revenir Ce sont des pertes Ce sont des brumes entières cédées à la lumière Et lâchées par le vent qui tombe À l'intérieur Dans un coin seul inconsolable
J'ai cru ses veines
Sa peau
J'aurais dû prévoir
Avortée dans le noir
Présence distincte et factice Sexe en poudre
Deux ans que j'erre RECULTERRELa terre a Quelque chose qui te courbe Quelque chose que la terre aurait Qui t'embourbe. Terre épaisse que le sang survole, Terre meuble pour les traces Terre, image où tu t'envoles Loin, terre qui la retient, Terre (corps en supplément) que tout a creusé Pour y dormir, mort quelque part. Rien ne vaut la sérénité Comme chimère Et la souffrance de revenir S'amputer l'esprit de préceptes définitifs En tant que chair. J'ai perdu ma belle lucidité un jour anglais où les âmes s'assemblaient pour me signifier l'accouchement mais je ne pouvais pas entendre (par insuffisance logique-là) je ne peux donc pas prétendre le dater ce jour-là je n'ai rien vécu et elle était si belle que je ne l'ai jamais revue que je ne l'ai donc jamais vue. Rien. Soit, mais quelque chose. La fumée monte. La fumée que dis-je les volutes Sur ce qui danse, que tout épouse Sens D'être couché sur ce qui pense Pour lui répondre Sens De la nuit qui vient blanche S'allonger sur ce cri lent, Si lent qu'il faut les champs De l'écho noir pour s'y répandre, Au coeur, Le début du sang pour se battre, Et la brume arrivée qui chante. Je déteste. D'ailleurs je ne peux pas. Mais j'aurais pu vouloir. Un jour, je n'ai pas pu. J'aurais dû. Un jour, ma mort correspondra. Et la nuit se toucheront. Je n'oublie pas En pleine fleur. Je ne sais pas pour voir quel est l'art, fidèle en cela à des images, qui détermine que je suis noir ou qui m'en trace, de fausse histoire, de fausse liste noire, une place pourrie que je m'y loge, désisté. Mais c'est elle qui guide et qui souffre que je l'y nomme CONTRAINTESVEILLESûrement, demain, Le vin du vain Sera bu sans frémir — Juste un petit soupir
Pour l'heure, horreur, aurore MALMal J'ai mal
Je souffre en râle Arrête LEURREle nul tangage de mon bateau rictus de la croulante étrave parti nuit conquis des mers noires parti jour à peine cru de l'eau Lotion qui coupe les doigts pour penser Sans gratter, et même Sans regarder
Malheureux sang
Face à quoi l'acide même L'or, je commence à en douter, l'or, je devance — avec mes pieds froids sur le sable. La maladresse même d'exister, au cours des sciences, d'un coup s'est révélée plus dense, au fond d'un titre : Vers l'Occident. Depuis, c'est — faut bien reconnaître — la foule, et, plus qu'elle, le regard sur soi qui s'emballe (l'écouter).
À y réfléchir, c'est parce que je n'ai rien à dire que j'use d'un langage qui le contourne et, de façon récurrente, de constructions toutes faites qui le supportent. Oui, mais j'affirme ("rien") pour les nécessités du miroir, et je ne m'en tiendrai jamais là. (Pour réfléchir, j'ai eu le temps. Depuis, je demande l'intelligence, que me refuse le fonctionnement de ma mémoire : Il eût fondé son peu d'espoir sur la possibilité d'un progrès de sa pensée. Il eût même dans le doute accepté les apparences de stagnation qu'elle présentait dans le court délai d'un moment de réflexion, et défendu contre son gré l'hypothèse d'un progrès plus lent, imperceptible à ce niveau. Mais les années passaient (du moins semblait-il), et chaque jour lui rendait plus douloureuse la constatation que, si sa pensée ne régressait pas, elle n'était pas davantage capable de prouver que son activité présente était issue d'une amélioration ou d'un renouvellement des procédures qui la constituaient. D'ailleurs, il fallait bien reconnaître que la saisie instantanée du fonctionnement de son esprit lui en fournissait depuis longtemps une image qu'il avait du mal à ne pas trouver dégoûtante (il se refusait à croire que la lucidité la plus valable dût être aussi chaotique, que celle que d'autres lui trouvaient fût celle qu'il devait désirer). Si bien que tout, finalement, le portait à penser — sans qu'il lui semblât qu'il l'eût voulu — qu'il ne faisait qu'attendre, végéter dans l'éventualité d'une soudaine révolution (mais il n'avait pas la force d'en déceler les présages) qui eût brusquement tout éclairci, et justifié rétrospectivement sa patience ; mais il reconnaissait en même temps que cette patience ne lui semblait pas telle, qu'elle ne le faisait pas "souffrir" le moins du monde. En réalité, quand il lui fallait placer sa réflexion sur un plan existentiel, il se disait que ce qui justifiait encore pour l'instant son attente, c'était un autre type de souffrance, vive, mais qu'il lui semblait presque pouvoir provoquer : celle de laisser fonctionner son esprit. C'est toujours moi, alors pourquoi faire semblant ? T'es pas viable. Il y a un décalage très simple entre ton corps et ta tête qui fait que tôt ou tard, tu en crèveras. Toi d'où sors-tu ? Quel est ton être ? Quel est ton mystère ? Tu frissonnes dans si peu de vent ; ce qui fait avec ton esprit de brute une bête bien délicate. Quand diras-tu selon quelle norme ? Toi du mélange dont la pâte est prise de fièvres qui l'écartent lente, seul des sermons que tu sèmes sous l'espace à lire dans la poussière qu'elle est pour toi seule à se taire, quand tu t'envoles — d'après les traces. Rien nécessaire qui ne file à la moindre somme — qui l'avorte (elle qui croyait bien faire). Rien sous les pierres — la bête qui soulève s'étant de force confondue avec l'aube à faire. Jaune à la tête crépue des minuscules — qui transpirent. Inversement, toi sous les pierres, tu sens bien qu'avant tout la brute, c'est ton corps, et que rien n'est plus chrétien que ta conscience. Qui raffine par intermittence mais qui se lance, et qui, quand elle se lance (tu te souviens ?), t'incise à l'exacte distance de ton reflet dans le mur noir *.
*. "Quand j'ai eu l'album noir (The Black Album) entre les mains, je l'ai regardé, j'ai vu mon reflet dedans et je me suis dit : 'Si tu dois mourir maintenant, c'est à cause de cet album qu'on continuera à parler de toi.' " LEURREDans ta tendance, paupière, À tendre vers les sphères closes, Tu n'éviteras jamais de voir Dans ce tend-vers qui retient quelque chose Se glisser que tout n'est pas sphère Dans ce tend-vers que retient quelque chose Que même pour les paupières les plus entraînées Il y a un monde qu'il faut bien supporter De regarder Dans lequel il faut même tenter de voir Quelque chose Au mépris de toutes les sphères closes Te regarder. RÉPONSE À LA DOULEURdemain, peut-être (...)
Oh ! larmes, l'arme d'hiver J'ai lavé. Je peux encore en parler mais pour vous cacher que c'est sale. Sous des dehors de crasse organisée. Quant à moi, j'ai lavé. Nez en moins, comme c'est pas ça, j'attends que ça sèche. ACTIONSLe propre de notre époque est qu'on y est interdit d'intransigeance. On n'y est pas davantage reconnu pour sa faiblesse intellectuelle post-proustienne (que je n'ai pas fini de prendre à la lettre). La pensée faible parvient à jouer la pensée forte avec un degré d'imperfection dont elle est seule consciente. (La pensée faible est pour la pensée forte inconcevable.) ESCAPEJe vous prouverai la vérité du rat Rien que pour vous emmerder. Vous, les moins étrangers de moi, Moi, le si peu de courage à vous tuer qui bouge Entre elle et ça. Bob... Ain't that a bitch ? J'en ai Un peu marre de ce monde qui fonctionne à la chance De ne pas savoir — Homo sur les plates Anorexiques
Par les temps qui saignent
Autant être franc : si je survis, c'est — pour une grande part — parce que le bruit m'échappe
Machine à merde D'accord, mais c'est encore à voir... Le flot soulevé par le premier mot qui s'apaise La suite qui coule Mais la fin nie le produit du ventre À coups de néant vers l'abstrait Qui se retournent et pensent recouvrir Quand la fuite. Amour, amour, amour, Still would stand all time
Et qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?
Sens le caractère
Non ta beauté ne m'émeut pas
Ta vertu a entendu parler du vieux noir MACHINEJ'attends que cède Ma cervelle pliée sous mon crâne J'attends qu'il pèse Ou qu'il s'explique Le droit qu'il s'est pris de protéger mon âme Mais pas ma peau Mais pas mes doigts, même Sur ta peau, mais pas les âmes Qu'il s'en faut de peu — d'envoyer au ciel Quand elles touchent, Quand elles pourraient voir que ça brûle.
J'attends qu'il sente que je sens qu'il sent
J'attends du sang J'attends qu'il gerce. PRÉTEXTERadar image bienfaisante d'un seuil qui nous perce longueur du même avant d'éteindre qu'on a cru décrire là Alors que tout au plus étire lent Le son l'idée à court de sens
Savoir qu'au même moment sous le simple apaisement des paupières c'est la guerre
C'est des vagues pas la mer
C'est la hache qui refoule
Et même quand s'apaise GÉNOCIDEQue viennent les gaz Ils ne tueront pas un seul innocent Moi, je suis mort depuis ma plus tendre enfance (quand j'aimais le ciel bas), à attendre.
Les dernières images
Pour le plaisir d'entrer par le noir
Si entre les boules en tas sur moi s'est inséré un peu de la veine sale
maintenant que le gaz opère je ne peux plus défendre
c'est sur de la matière que tu tires tes bas à partir de toi du monde je n'existe pas. Un jour sans savoir, un jour sans "espoir", n'est pas un jour où j'écris noir (c'est un jour où le noir n'écrit pas). C'est un jour, belle plante, où, à ce point du ventre, les braises parlent sans toucher la bûche qui repose. Coussines Taies folles à mon lit blanc Fines paroles À mon penser tremblant
Comme pour se fendre
Par hasard, on a vu pourtant
Mais si l'on pensait voir Je passe la journée entière Par des phases Où je ne suis pas moi Où je ne suis rien d'autre Ad lib
La peau tache
Je suis sec et pur de couleurs
La fin du vent
Le vin devant Colère, donc exempt.
— T'en veux à quoi ?
J'en veux pour preuve PLANSLiberté ! Enfouie Mais surtout pas claire Surtout pas touchée là À peine remise de l'adéquation Tu auras vécu sur les obstacles. Tu auras suivi la sienne. Effondré à la moindre marche qu'elle dissolvait sur le mien Convaincus de proche en proche qu'à un point de la réflexion, tout se lèverait Pour nous invertir
Grâce aux moments où la visite du God nous a tout de même révélé l'horreur de la fin du centre Cher vide Fonctionne à plein Quant au choix du destinataire Je n'ai rien à dire à personne Une lettre s'assombrit de Trop de trop de concevoir Chair nulle Tourne à vide, à la recherche du peu Dont est privée dans le corps Sa distance Il est à craindre qu'eczéma revient noir (à l'odeur) Si l'on veut le peu se trouve là. Mais si on n'en est pas encore à vouloir (la nuit s'en doute), le peu se trouve à chaque impression qu'eczéma comble le vital en brèche. Il est à craindre qu'eczéma ne revienne bien plus noir. Cette évolution est — je vous l'apprends — le signe pâle d'insurrection. Une larme de sang Qui danse Sur une larme de sang Plus dense Ton esprit crie Mais non l'os ne brûle pas Il se prépare Pile ou noir
Tu es sûr que tu ne te répètes pas Je suis sûr de toi
C'était trop facile d'exister pour tes doigts
Combien l'absence dans ce théâtre me désespère.
Vous seriez bien trop sur la scène. RÉFLEXEPeut-être acquis, peut-être né La mort présente Au bout du miroir.
Rixe
Le temps pour voir
J'ai mis du temps à correspondre
Puisque j'en parle, autant lui dire,
Autant l'essence
À pieds joints À V. rompue
La repartie d'éternité
la zone quand je pense à toi n'écrit pas la zone quand je pense écrire n'est plus sale
Ma tête réelle est tellement loin de celle qui fait les signes
Banal du cerveau
mule offerte Et toi je ne te consulte pas.
Atteinte aux verves
On sent bien ce qu'on a fait du ciel
C'est de toi que je parlais tu sais je sais c'est pour cela Ça facilite l'élocution.
Encore
Patère 'colate
Les unes aux âtres
Ça y est c'est blanc définitif J'annexe des filles mortes qui sont les premières
Dans un état indescriptible
Adèle part dans les branches
Dieu c'est une invention du ciel pour nous faire croire aux yeux qui se lèvent COLD TRIPIt was named "Cold Trip" before she smiled
Au moins l'exact
Si tu laisses faire tué n'oublie pas
Si tu as
Exige tous les soirs une guerre
Allez, saigne ! Esquisse les panneaux où tu comptes imposer ta frange
(Ainsi pourrons-nous-t-ils voir s'il est véritable) Prétendre aller sur les lieux Sans s'identifier Prétendre seul Dans un lieu sans identité Identifier Le seuil où sur devient sang (inusité) Crise Les braves gerceraient. Pense à ce monde Comme il est blême Pense toujours à le nier Comme des voix qui te dépassent Pense à être Seul et la mer Bleue te regarde. DEMAINAlors Jésus respira et, au prix d'un effort non négligeable, se hissa sur le plateau que formait le jardin au sommet du mont des Oliviers. Il pria ses disciples de l'attendre, et se retira pour s'adresser au Père. Ses yeux tiraient, ses joues semblaient tendues de soif, et pourtant sa seule pensée fut : "Père, retire-moi, si tu le peux, cette coupe !" Mais aussitôt, son peu d'espoir en la clémence du destin fixé par son père lui fit regretter sa demande : "Mais si s'y trouve la direction tracée de mon sang, nul besoin de m'en avertir. D'ailleurs, je vais la prendre." Se retournant alors vers ses disciples, il trébucha sur leur sommeil. Résigné, il leur suggéra d'une voix douce : "Veillez, pour tous les états de votre conscience où vous serez capables de nier votre existence comme je viens de le faire. Dormez, cependant, si la clarté vous semble épuisée." RÈGLESHere I am. Dead on it. Trois jours avant l'aube (qu'elle exploite), je ne sais pas feins d'y pourvoir ? Fini, le havre ; paix, l'extase Use à plein de l'inadvertance (Passe par les coins) ; siège, quand elle parle, Belle, perdue dans son nom, — enfin, belle en proportion — elle se laisse Souffrir de concevoir ; chute, elle entraîne Dans le cadre de son inexistence Les idées qu'aucune paix ne creuse. Creuse, Moins néante, Vue dans un jeu comme une carapace, Elle encadre Jouit, serre, joint (les déplace) Le moins lisse d'un bout de ton dos Les plus vers Et les quelques déjà déposant (Leur moire) ADÈLEC'est ça. Je n'ai plus le courage d'écrire. J'ai des mains, mais elles ne servent plus. Ralentir (développer) de façon totalement gratuite la manière de dire non, courage, je n'ai plus la force et l'obstacle vers le noir étranger de construire dresser des équivalences jouer avec des paumes innocentes sur des blés de l'intérieur laisser voir laisser laisser voir la laisser vivre un peu de noir que je n'ai plus le courage de finir (sursis) vers l'obscur Adèle définitive pour te croire. Et toute ta faux d'aile n'y joue rien Épouse-moi, crie-t-elle Je n'en sais rien pas même la moue pieuse de défaite — Tu m'emmènes loin, comme ça — Non, ne t'inquiète pas. Toi, tu sauras fuir. — Mais j'aimerais pouvoir... — Non, tu ne peux pas — Décide voir — Tu ne comprends pas que je n'ai rien à fuir aussi noir, qu'il est permis de croire (livre épais quand la moindre page se répète qu'est-ce qu'elle tisse sur le toit
"Ils ont tissé des termes de cire morte sur les corps réprouvés des êtres et en ont fait des rétentions stupéfiantes, qui, avant de naître, n'étaient pas, mais qui, La tête un peu levée, vers le ciel. Le chant qui ne sort pas. Reflet de lignes. Sourcils froncés par le monde que, dans l'ensemble, tu ne manipules pas. Quoi faire, alors ? Revenir. Revenir à répétitions. Assembler que les mots s'y refassent au moins peu d'individualité, par la faute, même. Mais ce n'est la faute que des essais pour la faire définitive, même. En corps, aujourd'hui, tout est calme : douleurs familières et canalisées. Mais cet alors n'offre aucune prise à l'harmonie, sans rien y substituer.
Peut-être au départ de la chose qui tremble
Peut-être donc au départ quelque chose tremble- L'ORC'est devant Les après-coup de la tournure Que j'aurai donc pu avoir Mes silences les plus coupables.
C'est aussi devant soi l'épave de l'aube
et l'or
péril d'être, ardre et la poussière La poésie ne brûle pas Ou plutôt si, elle brûle Quand elle n'est pas seule (Et pure et noire et sûre de son drap blanc mi-rare mi-torchon)
La poésie a l'avantage
Et je sais déjà que demain je ne supporterai pas d'avoir écrit jusqu'à présent
Si seulement de l'image
Il faut écrire, sans quoi tu sauras
À force tu tomberas Non, mon entreprise n'est pas poétique, elle est noire. Si je refuse d'écrire, c'est par manque de place. Si je refuse de t'écrire, dis-toi que c'est par manque de traces de ce que je croyais être poétique supportables. Si j'enjoins les murs, c'est par manque d'excès de miroir, de lampes qui débordent mieux, d'appui sur l'histoire de mes voeux de néant de mes chances de rupture avec l'homélie noire. Si je décale, si je porte en foi l'arrivée d'être noir, C'est en support du désir que vous savez bien d'accomplir vous savez bien fuir
Si je pose
tes genoux Je n'aime pas beaucoup le langage quand je le détourne. C'est trop facile (trop proche à dire) Mais je ne veux pas davantage le refaire (c'est fini, ça). Je veux décider.
Or quand il est sale Et j'aurais voulu vous épargner ça. Je les compte comme les plaies que je ne signe pas.
Il n'y a plus à penser sur rien Des moments où on ne repère plus les obstacles. Où l'on souffre d'une solitude franche dans une existence hypocrite. Souffrir n'est pas le mot, disons : où l'on se demande pourquoi, de même que l'on feint de se demander ce qu'on est. Alors que tout conduit à penser que la coupe est pleine, le vase fleur, et qu'il suffit d'un rien pour que tout cela ne serve plus à rien — même quand c'est beau. (Rémanence.)
Ce que je me laisse dicter, c'est moi
Le fait est que tu ne comprends plus
Laisser faire l'épuisement d'être là
Qu'importe, dirait , si les arbres s'enchaînent
Et toi alors sur tes voeux sans toi
Alors pourquoi faire l'ange ?
L'hôtesse quand on propose s'en sort droite Créer ou lire L'amour qu'elle se donne La peau des pommes Sur son sein vert incandescent Pensée ou dire Des feuilles sous son repos Qu'elle éternise Poète Ce mot peut-être Ne dit rien à personne Qui le répète Mais tout à toi Qui ne le dis jamais Sans mon bras Sur la tête, sous l'or, sous tes doigts POURQUOIÉcrire Pour changer, Devenir celui qui a écrit Ça. C'est tout. Comment j'ai pu croire LES GERBES FOURRENTLES GERBES FOURRENTLa couleur du ton du mélange Où tu le dis change À chaque ainsi que la révolte Instant que tu médites Folle sur ses conditions t'abandonne
Ce qui laisse sans espoir Sur mon absence Depuis que je sculpte, délivrance Dès lors qu'à suivre je vous laisse Ces courbes qu'on ait cru de pierre Suffisant à vos paumes-presses au bout d'étreintes À vos doigts logés Sous le prétexte d'une pointe Sous l'idée d'un creux sans visage Au jour d'où part, moins secondé d'espoir, (Ton oeil dévoré d'évidence.) Porté sur la gerçure D'elle étroite à lui si moins sûr Commune plaque Unique sang pour les blessures Mais redondance Des corps célébrant Le courage d'être à deux par terre.
texte nu serait trop beau trop court aussi pré virgule flottait et dinde assise à part pleurait — fragile calotte du fou rase indécise dit rempart de fumée sa brise et continuait et continuait et trahison t'en vieillissait texte relu sort des pommeaux si l'âge le jus d'insuffler d'écrémant le vase où vasque rose texte heureux tenu — c'était tranche de l'âme aux iliaire. DU POUVOIR"Lisez, le sens viendra." Sceptre de fou. Ma chaire tremble. Et si c'était vrai ? — Alors, il y aurait une conséquence. — Ce n'est donc pas si sûr ? — Le sens vient de là. Sceptre sage. CONDAMNÉSC'est le soir, quand elle enterre son visage Dans des monceaux de mousse élargie, Qu'au premier geste de fatigue entière On nous sépare
À l'aube, au moment des lambeaux de pluie,
Et c'est la nuit, quand elle pleure, PLUIEFine
Il fut un temps où je savais l'hiver
Conflit Voir C'est l'or D'un sens nouveau pour la fièvre même Dont je lèche la poussière Sur ta peau même Qui transcende l'argent de l'aube Et le fond du ciel sur tes pupilles blanches
Sa mère puisant des bras Sa litière en plein coeur Un suaire qui s'arrête aux mains Le tenta. Ah (souviens-toi).
En dehors des terres Vu du moire, ce peut être une survocation immédiate du naufrage En toute bonne foi C'est à peine la peine de la mer Mais cela prend des formes
À la faveur d'heures exactes Jeu des soies quand la pince appelait Absenter l'orage Rompre la nuque Se partir Se laisser les veines Se choisir Où sourdre À moins de naître à l'opacité Sur les flancs du coeur Sous l'angoisse à part le viol initial le reste se supporte transposé du moins et jusqu'à l'aube
mais comment croire au jour À force la langue bondira (I think we gonna dance) Quand la vile Anglaise m'atteindra (S'imprimera) Quand de Dieu d'un fer tu marqueras Le mou l'en-moi
Encore cette fille que je ne sais pas
Danse, doigt
D'elle-même, au moins, Pirouette Forcé de noir Chanter de tes louanges Devant moi l'absence Moi dont la présence. Mais j'erre je n'irai pas jusque là j'en écrase Forcé de noir Chanter leur plaie semblance SAME OLD CLOUDLe sentier descriptible passe Et la course Effrénée du sein jaune vers Son suicide consommé sur place.
Le vide sent le même
Non que les morts aujourd'hui soient plus claires
Ce soir du moins
Le délit seul de différence TABLE© 1991 Pierre Igot |