Deux jours ordinaires, tous les deux faits de vingt-quatre heures et de douleurs. La différence, c'est que le premier a été presque acceptable (à quelques petits « accès » près), tandis que le second a été une catastrophe sur toute la ligne, obligeant à des mesures d'urgence pas vraiment dignes d'un adulte « normalement constitué ».
Et rien, mais absolument rien, dans le premier qui laissait prévoir le second.
Le mystère s'épaissit, ce qui pourrait être drôle si j'étais le détective sain de corps et d'esprit, mais qui l'est beaucoup moins vu que je suis la victime en instance de je ne sais quel désastre annoncé.
Il y a trois jours, cela a duré un quart-d'heure. Hier, cela a duré plus d'une demi-journée. Aujourd'hui ? Demain ? Après-demain ?
Soit je suis une épave mentale qui ne supporte plus les coups de butoir d'un système nerveux en perdition que les symptômes ordinaires d'une maladie sans conséquences rendent fou.
Soit je suis une épave physique que le système nerveux essaye encore tant bien que mal de faire fonctionner, dont il essaye encore de masquer la gravité de l'état parce que c'est ce qu'on lui dit de faire.
Je ne sais pas quand on aura une réponse.
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© 2000 Pierre Igot