C - DAYS 24-27


Ça a commencé dans la nuit de la vingt-troisième journée à la vingt-quatrième. Réveil brutal à une ou deux heures du matin dans un état de crise : corps tendu, pointes de douleur partout dans le dos, le long de la colonne, dans les épaules, tête qui tourne... Déjà connu ces symptômes avant, dernièrement même dans d'autres moments de crise. Mais cette fois-ci, cela a commencé tout seul au milieu de la nuit et cela m'a réveillé. Je ne sais pas trop quoi faire. Je me tourne dans tous les sens pour essayer de trouver une position dans laquelle il serait possible que je me rendorme. Cela n'a pas l'air évident. C'est vraiment une crise violente. Et c'est difficile de se forcer à s'endormir dans toute cette violence. Ça demande une sacré discipline mentale — assez absurde au demeurant. L'extrême inverse, bien entendu, serait de secouer C. pour la réveiller, de lui demander de faire quelque chose, de me conduire à l'hôpital, je ne sais quoi. Je suis quelque part entre les deux, je crois bien. Je ne sue pas, je n'ai pas de frissons. Alors je ne réveille pas C. Dans tous mes mouvements à droite et à gauche, je remarque que je fais bouger des choses dans mon ventre, qu'il y a des gaz qui veulent sortir. Je les force à sortir. Je remarque alors aussi une douleur diffuse du côté droit, en bas. Pas aiguë, genre appendicite (que je n'ai jamais vécue), mais juste assez pointue pour se faire remarquer. Bref, le genre de chose que la « barrière mentale » d'un être normalement constitué devrait s'empresser de rejeter dans le domaine du non-perçu. Là, évidemment, je perçois. Mais ça me dit aussi que c'est peut-être un problème de gaz bloqués qui ont fait pression pendant que je dormais et qui ont conduit à cet état de crise. Alors j'en fais passer un peu plus. Et encore un peu plus. Et au bout d'un quart-d'heure, d'une demi-heure, je ne sais pas trop, je me rendors.

Ceci dit, je sais immédiatement, en me réveillant, que la journée ne va pas être coton : gros mal au bas du dos, mal au ventre, angoisse, etc. La suite va malheureusement le confirmer. Après le petit déjeuner qui passe comme il peut, les choses empirent progressivement. À noter que c'est la première journée sans R (calmant) du tout. En tout cas la première matinée. Je n'en faisais pas un plat dans ma tête, je n'avais pas l'impression d'en dépendre tant que ça, je ne pensais pas du tout, en tout cas, que ça pourrait avoir un effet immédiat. Malgré la présence de C., malgré le beau soleil auquel je sors exposer mon visage de temps à autre, les choses empirent. Je me sens de plus en plus mal. Le ventre se tend de plus en plus. Je vais chier assez vite, vers neuf heures, ce qui est tôt pour moi. Dès lors, de deux choses l'une : soit les choses vont se calmer, soit tout va se précipiter. Pendant une petite heure, j'ai l'impression qu'elles se calment un peu. Mais c'est difficile à dire. J'ai toujours mal au ventre, le mal au dos ne s'est pas vraiment dissipé et le petit déjeuner commence à quitter l'estomac pour pénétrer dans la zone semble-t-il sensible (peut-être pas en elle-même, mais c'est à ce stade-là que les choses semblent commencer à se dérégler davantage). Et là tout se précipite. Faiblesses, tête qui tourne, frissons, renvois, « ceinture » de douleur tout autour du torse juste à la base des côtes... Quand on en arrive à ce point-là, il n'y a pas grand-chose à faire. On a beau s'allonger, essayer de se détendre, de respirer profondément et calmement, c'est déjà trop tard. La crise s'apprête à éclater.

Et elle éclate. Si C. n'avait pas été là, ç'aurait été une crise de panique dans toute sa splendeur. Avec la présence de C., c'est « juste » une affreuse crise de douleur, avec toute l'impuissance, tout le désespoir que cela implique. J'essaye de préparer à manger, je lave la salade, je mets du pain à griller — et je suis obligé de dire à C. : « Je ne peux pas. » Je ne peux pas rester debout. Je ne peux pas envisager d'avaler quoi que ce soit. Tout est « bloqué » dans la douleur. Les symptômes que j'associe moi à la « dépression » même si je ne sais pas s'ils ont le moindre rapport, à savoir cet abattement et cette drôle de sensation de « frisson » qui monte le long de la colonne jusqu'à la nuque pour envahir le crâne par derrière, reviennent avec toute la force qu'ils peuvent avoir. Je finis par me vautrer dans le divan. J'essaye de parler, d'exprimer ce que je ressens. C'est lamentable. C'est du genre : « I think I'm going to die. » Ce n'est pas vrai que je pense vraiment cela, mais c'est ce qui traduit le mieux ce que je ressens. Je ne peux quand même pas essayer de décrire cinquante fois les mêmes symptômes. Je ne vois pas d'issue à un tel assaut. Je ne comprends pas une telle violence. On reste prostrés comme ça pendant un quart-d'heure, une demi-heure. On échange quelques paroles de temps à autre. « Est-ce que ça passe ? — Non. » Non, ça ne passe pas, et ça aussi ce n'est pas normal, dans une telle position de « repli », où je ne me force à rien faire, le corps devrait pouvoir trouver des forces pour remonter un peu la pente. Mais ça n'a pas l'air d'arriver. C'est à ce stade, je crois, que je décide qu'il faut sans doute que je prenne un R. J'en prends un. Je n'espère pas de soulagement immédiat, mais la dernière fois, dans une situation analogue, ça a un peu soulagé les choses au bout de quelques heures et la fin de la journée ne s'est pas trop mal passée.

C. a une réunion l'après-midi. Il faut qu'elle mange quelque chose. Au bout d'une demi-heure elle me demande si je peux quand même essayer de lui préparer une vinaigrette pour la salade. Je me lève. Je n'ai rien à perdre. Je prépare la vinaigrette. Je pense toujours être incapable d'avaler quoi que ce soit, mais je m'assieds quand même à ses côtés. Et je me sers un peu de salade. J'essaye, avec un morceau de pain grillé bien froid (depuis le temps). Je mâche très lentement. Ça descend. Je finis par manger à peu près la moitié de ce que je mangerais normalement. Je me fais même un café. Pour autant que je puisse dire, le café ne me fait pas de tort, il aurait même tendance à soulager un peu les symptômes. D'ailleurs, entre temps, je crois bien que le R a commencé à faire effet. Ça commence à aller mieux, tout doucement. C. part à sa réunion, en promettant de téléphoner dès son arrivée pour me dire où je peux la joindre.

En fait, je n'ai pas besoin de la joindre. La réunion censée durer une petite heure en dure plus de deux. Mais ça ne me tracasse pas. Je travaille presque normalement. Oh, je suis encore sous le choc de ce qui s'est passé, n'exagérons rien. Mais je fonctionne, tant bien que mal. Ce n'est plus une « crise ». Les symptômes dans le dos se sont un peu apaisés.

Par contre, vers quatre heures, l'estomac commence de nouveau à se vider (on n'en sort pas), et je recommence à sentir ces étourdissements, ce mal de tête ou plus précisément mal aux sinus qui revient à chaque fois semble-t-il au même moment dans le cycle. Ça revient progressivement. Lentement, mais sûrement.

Pas question, aujourd'hui, de s'essayer à une promenade, évidemment, même si le temps est plutôt clément. Faut pas déconner, quand même. Je viens de traverser une des pires crises des derniers mois, chaque chose en son temps.

Je me dis que le R a quand même un certain effet, qu'il va sans doute falloir que j'en prenne pendant un certain temps encore. Je pense tout de suite à revenir à trois par jour (la dose prescrite), mais une partie de moi veut essayer d'être brave et de survivre avec une seule dose par jour. Je me dis : j'en ai pris un en milieu de journée, j'en prendrai un autre au réveil demain et on verra bien.

Seulement les symptômes de quatre heures ont empiré. Au moment du repas du soir, je me sens de nouveau « infirme » et je cuisine quelque chose d'aussi « léger » que possible : riz complet simplement bouilli avec brocoli à l'étuvée. Un peu de beurre par-dessus. C'est tout. Et puis une banane. Quand j'ai l'impression comme ça d'être forcé de manger comme un véritable malade, ça me décourage encore plus. C. me supplie de râper un peu de fromage sur ses « arbres » à elle dans son assiette. Je m'excuse de la fadeur de la chose. Mais ça nous fait sourire plus qu'autre chose. On sait aussi bien l'un que l'autre que ce n'est que passager, que le problème n'est pas là. Je n'ai pas d'ulcère, je n'ai pas de terrible diarrhée, de grippe intestinale. Ce n'est rien de tout ça.

Ce repas du soir ne suffit pas vraiment à effacer les symptômes de la fin d'après-midi. On boit une tisane au gingembre en regardant un match de foot, mais je ne me sens pas bien, pas détendu, pas assez en tout cas pour envisager une nuit sereine. Je recommence à avoir des douleurs au centre de l'abdomen, dans cette zone mystérieuse qui pourrait être tout et n'importe quoi, selon que la douleur vient de l'endroit que la peau et les muscles recouvrent ou « voyage » à partir d'une autre source. Quoi qu'il en soit, le mal est là, les renvois sont là, ils font mal, c'est comme si j'avais mangé un gros repas bien gras, ça n'a aucun sens, je me couche avec ça.

Je me réveille avec ça. Même douleur acide au milieu du ventre. Premier réflexe : boire une gorgée d'eau. Mais évidemment ça ne fait rien passer. C'est bien plus fort que ça. Cette nouvelle journée me fait déjà peur, avant même que je me sois levé. Encore une fois, je mange mon maigre petit déjeuner comme je peux, mais cette fois la crise, d'un genre différent, me tombe tout de suite dessus dès la dernière bouchée. J'étais en train d'essayer de lire un article sur l'hypothèse d'un farfelu suédois qui pense que le « Vinland » des Vikings ne se situait pas en fait à Terre-Neuve mais en Nouvelle-Écosse, tout près d'ici en fait. Tout ça sur la foi d'une pierre gravée retrouvée dans le coin dont on ne sait même pas vraiment si elle n'est pas simplement le fruit de l'érosion ou que sais-je encore. Mais il est vrai que les descriptions de paysages des sagas évoquent plus ce coin-ci il y a cinq cents ans (comme je l'imagine !) que le nord de Terre-Neuve, où la végétation n'est certainement pas luxuriante. Bref. Si je me souviens si bien de cet article, c'est que, penché vers lui, prostré, j'ai dû le parcourir des yeux cinquante fois avant que C. me demande si ça n'allait pas. Non, ça ne va pas. J'ai déjà trop mal. Et il est à peine huit heures et quart. Elle me suggère d'aller voir le médecin qui a doublé ma dose de C et qui m'a demandé de retourner le voir cette semaine de toute façon. Je n'hésite pas deux secondes. Je m'habille et je pars. Je veux arriver assez tôt pour ne pas avoir à faire la queue pendant une heure ou plus encore.

J'ai de la chance. Je suis le premier. Les portes sont encore fermées à clef. Il ne fait pas laid dehors. Je me laisse un peu bercer par la brise du bord de mer. Le deuxième patient arrive et sort en boitant un peu de sa voiture. C'est un Acadien et il me connaît, bien sûr, mais je ne le connais pas, même si j'ai déjà vu sa tête quelque part. Il joue dans la pièce de théâtre, bien sûr. Ils étaient au Nouveau-Brunswick la semaine dernière et un gros machin lui est tombé sur l'orteil. Il a un gros bandage. Aïe. Je fais semblant de compatir, alors que je suis affreusement jaloux d'un mal aussi simple, aussi superficiel. Il ne me demande pas pourquoi je suis là, bien sûr. Je ne suis pas du genre à m'étendre. Je reviens me placer devant la porte à attendre que la secrétaire daigne l'ouvrir. D'habitude à cette heure-ci elle l'a déjà ouverte. Lui va voir en arrière et la surprend dans sa paperasse. Oui, elle va venir ouvrir. Ouf. Un instant, j'ai craint que le docteur ne vienne pas aujourd'hui.

Il vient, mais avec une demi-heure de retard. Mon avance compte quand même, puisque je suis le premier en ligne. Pendant toute cette attente, je ne sais pas trop à quoi j'ai pensé. J'ai essayé de lire, mais c'est l'histoire d'une fille qui raconte la mort de son père d'un cancer en métastase. Pas exactement le meilleur remontant par un matin pareil. J'ai laissé alors mon regard traîner sur les autres patients qui arrivaient petit à petit et qui allaient devoir attendre plus longtemps encore. Quel système de merde.

J'entre dans le cabinet. Le docteur arrive au bout de quelques minutes. Il s'attendait à me voir un peu plus tard dans la semaine, alors il sait tout de suite qu'il y a quelque chose qui cloche. D'ailleurs je fais exprès de tirer une tronche pas possible. Non, je ne fais pas exprès. Je fais si peu exprès que je ne tiens que quelques minutes à essayer d'expliquer les choses de façon cohérente et puis je craque.

Je n'ai pas chialé autant depuis des années. Depuis 1995, je crois bien. Qu'est-ce qui se passe donc, est-ce que cette pilule ne marche pas ou quoi, qu'est-ce que je fais donc de travers, je voulais arrêter le calmant, maintenant que C. est en vacances et peut mieux me soutenir, je ne veux pas devenir un drogué au valium, etc. Je passe les détails. Il est gentil. Il me laisse parler. Il me laisse chialer. Il me réaffirme solennellement et calmement qu'il est plus ou moins convaincu que mes problèmes sont en grande majorité psychosomatiques, que je me fabrique ce cercle vicieux de douleur physique entraînant une détresse mentale entraînant une plus grande douleur physique entraînant une plus grande détresse mentale, etc. J'essaye de le croire. J'essaye d'accepter ce qu'il dit. Il reconnaît qu'il n'est pas entièrement sûr pour le C, qu'il faut continuer à patienter, ça va prendre encore quelques semaines, mais que je n'aurais pas dû essayer d'arrêter le calmant, qu'il faut que je revienne à trois doses par jour, même plus si nécessaire, tant que je n'en arrive pas au point où je me sens drogué. En attendant que le C marche. S'il va marcher. Il ne me dit pas clairement s'il est possible que le C ne marche pas du tout, mais il pense que ça devrait marcher. Il évoque même un passage à 60 mg au lieu de 40. Ce serait encore envisageable dans ma situation, on pourrait même le faire tout de suite. Là, c'est moi qui résiste. Au bout de vingt minutes de chialerie, j'ai quand même retrouvé un peu mon calme et je me dis que les trois doses de R vont peut-être suffire à apaiser un peu les choses. Elles l'ont fait par le passé. À deux reprises d'ailleurs. Mais je ne veux pas devenir dépendant. Il me rassure. S'il y a une dépendance qui s'installe, on la traitera à ce moment-là. Pour le moment, ce n'est pas le plus important. Le plus important est que je sorte du cercle vicieux. Je ne peux pas lui donner tort. Il reconnaît qu'il n'est pas entièrement sûr pour tous ces médocs, qu'il n'est qu'un généraliste, n'est-ce pas, il aimerait avoir un psychiatre à portée de la main pour lui poser les questions pertinentes, mais dans notre système actuel, n'est-ce pas, il faut compter au moins un mois pour avoir un rendez-vous avec un psychiatre, sauf en cas d'urgence, il évoque la possibilité, mais quand même, essayons quand même de ne pas taxer ce système déjà si mal en point, allez, on se met d'accord, trois R par jour et reviens me voir la semaine prochaine, si ça ne va toujours pas mieux on passe à 60 mg de C.

Au bout de vingt-quatre minutes de consultation, je ne peux pas vraiment abuser (il y a des gens qui attendent), alors je ne reviens pas sur le fait que je ne me vois pas passer une autre semaine comme ces deux derniers jours, je fais comme lui, je fais semblant de croire que les trois R par jour vont aider et je m'en vais.

Chialer comme ça, mine de rien, ça soulage drôlement.

Je rentre travailler. Je prends mon deuxième R à midi, avec un repas normal. C'est encore limite côté ventre mais ça semble gérable. Il faut qu'on se prépare à partir pour H***. J'ai pris deux jours de congé pour accompagner C. qui va chercher une amie à l'aéroport. La vérité est que je ne me voyais pas passer deux jours seul ici en état de crise. J'ai été prévoyant. Bien m'en a pris. Mais ça va aller. Les préparatifs se passent comme prévu. Je fais mes dernières copies de sauvegarde. On embarque dans la voiture. Le voyage se passe sans trop de problèmes. J'ai encore des « vagues », mais je bois beaucoup d'eau et elles passent. Sans doute le deuxième R. J'arrive même à conduire pendant la deuxième partie du trajet. Soirée tranquille, avec quelques magazines, un plat italien et deux petites heures sur le divan avant d'aller se coucher.

Le problème du calmant, c'est qu'on ne peut évidemment pas mélanger cela avec de l'alcool. J'ai plus ou moins essayé. Not a good idea. Mais bon. C'est un moindre mal, je suppose. Quelques semaines, quelques mois même sans alcool ne vont pas me désespérer. Il faut que j'accepte le fait que remonter la pente va prendre du temps. Pas mal de temps. À commencer par ces trois R par jour jusqu'à ce que je sente vraiment que le C marche et que j'ai la force, la capacité d'arrêter. On va voir combien de temps ça va prendre. En attendant, les trois R semblent suffire.

Le jour suivant se passe sans trop de problèmes. Bien sûr, toujours quelques « vagues », pas exactement de malaise, pas exactement de nausée, mais de « faiblesses intestinales » qui font un peu peur. Mais ça ne dure pas trop. Passage imprévu à l'hôpital pour le père de C., qui a toujours des soucis cardiaques. Au moins, entrer dans un hôpital ne me fait pas peur. Je les laisse là (il n'a pas grand-chose, semble-t-il) et vais faire une course. Ça se passe relativement bien. Un peu de paracétamol et les trois R. En attendant que le C à 40 mg fasse quelque chose. Voilà la recette pour les prochains temps.

Repas du soir « en famille » au restaurant. Je ne suis pas exactement jovial, mais j'essaye d'être à la hauteur. L'avantage de ce régime, en tout cas, c'est que l'addition sans le prix scandaleux du vin au restaurant est beaucoup plus légère. Bref, ça passe.

Dernière journée de la série aujourd'hui. Encore un peu mieux qu'hier. Petit déjeuner, courses à droite et à gauche, conduite en ville, tout ça, ça passe relativement bien. C. conduit quand même pendant la deuxième partie du trajet, mais c'est normal et j'aurais pu le faire si nécessaire. Je fais une bonne omelette aux champignons ce soir et tout le monde semble content, même mon ventre. Les chats sont rentrés. Il ne fait pas trop chaud. Pas trop de vent. Tout est calme. J'envisage le reste de la semaine avec sérénité.

Seulement, en rentrant, il y a un fax de la secrétaire du docteur qui dit qu'il veut me voir dès que « j'aurai chance ». J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi. Il m'a dit de revenir le voir dans une semaine, pas tout de suite. Il n'a pas reçu de résultats de tests ou de prises de sang pour moi. Qu'est-ce qui explique donc ce changement d'avis ? A-t-il réussi à contacter un psychiatre et à obtenir un nouvel avis sur mon cas ? Ça me semble l'explication la plus probable. Mais bon, « dès que j'aurai chance », ce n'est pas exactement un anglicisme exprimant l'urgence. Alors je ne vais pas trop m'inquiéter. Je vais voir demain matin.

C - Day 22 & 23 C - Days 28 & 29

© 2000 Pierre Igot

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