Où tout commence où tout revient
Mieux répéter que tout n'est rien
Sans le dépôt de traces d'ombre
Sur l'infini des nuits sans nombre
Nu par contraste et mal armé
Contre l'évanescent fermé
D'une aura sourde mais solaire
Sous un carré de couleur claire
Quand l'éclat de l'eau m'a couvert
Le côté gauche où tout est vert
Je laisse couler sans espace
Un fleuve illimité de glace
Puis je rougis par la vapeur
Pur condensé mêlé de peur
D'un défaut répandu dans l'air
Ou d'un excès sorti des chairs
Et quand il faut casser la fente
S'offrir droit et changer de pente
Je reste là courbé sur place
À mimer l'horreur qui s'efface
Mais quand mon tort a fait le cycle
D'un tronc bloqué au cul qui gicle
Je reconnais sans trop d'effroi
La lueur de mon côté droit
Et tout le reflet qui l'inspire
© 1998 Pierre Igot