DÉGÂT


Il y aurait tant de choses à dire
Sur tes fins de courbes
Et si peu à y apprendre
Sur le bord infini des limites

C'est le jeûne impur qui les casse
Qui donne à tes nerfs leur éclat
Par les creux et les pleins du monde
Ta survie effraie et foudroie

J'ai vu des fonds épaissir des couleurs
Mais jamais eu à fuir d'enfer aussi bleu
Sans la menace d'un début de jeu
Ou la moindre surface à prendre

Je mange ce que tu gèles
Et je goûte ce que tu bloques
Indéfini pour que tu glisses
Et lisse pour ton émoi

Et si j'attends que tu t'effondres
En corps pair et coulant de grâce
C'est pour le bien de tes nuances
Pour le cas vitré qui t'expose

Pas pour le fracas qui les ronge.


© 1997 Pierre Igot

Retour au tableau chronologique

Retour à la page titre