Si j'ai l'air concentré
Sur ce que je n'ai pas reçu pour le faire
Ce n'est pas que l'air me console
Ni que le trou se révèle cru
C'est que chemin faisant on se résigne
À l'effet d'un but assorti
À la surprise belle et pleine
Et qu'on s'ouvre quand tout est perdu
Au moment même où la prise s'affirme
Deux jours et demi dans l'écluse
Le feu digne et la main servie
Ont dû suffire à serrer droit
Ce qui fuse dans les clystères
C'est en tout cas ce qui m'en reste là
Je ne fais plus ni le mort ni l'étroit
Je les cherche
Le jour où j'ai pensé d'un geste à ses contours
Elle s'est produite
Deux salves et demie en plus de moi
Pour le bien des cris nus malgré le doigt
J'avais le droit
Maintenant j'ai trouvé pourquoi
© 1998 Pierre Igot