Il n'y a rien de plus inutile que mon axe
Quand il rouille et casse
Et que la question même de savoir
S'il tournait avant le dépasse
De prétexte d'un grand ménage
Il devient alors le pire conducteur
D'une envie parfois de rôtir en choeur
Pendant qu'on s'efforce tant de le trouver sage
L'évitable est le plus vieux lien
Entre l'or en feu et la fraude
L'évitable étant qu'on en vient
À méditer quand elle est chaude
Le tout pour son plus grand bien
Le paradoxe n'est pas d'y finir
Mais d'en sortir intact et chien
D'en avoir essuyé le tri
Je sais que mon cul finira tôt ou tard
Par ne plus manger que son sperme
Mais, pour l'heure, j'ai toujours de la chair à vendre
Et sans fard
Et puis je vous dirai quand on ferme
© 1998 Pierre Igot