Quand vient le temps
De confondre la danse et l'hypnose
De compter ceux qui les discernent mieux
Que les têtes défont leur transe
Les apôtres s'insurgent
Les analystes se désolent
Mais les esprits neutralisés ne peuvent
Qu'épouser de leur souvenir du désir
Les corps qui les devancent
Et l'avènement du prochain frisson universel
N'a plus pour retard que son propre éclat
De la gêne d'avant l'obstacle
Quand tout était gras
Quand vient ce temps
Qui revient à dire aux noeuds des combats
Tout le mal qu'ils auront à se défaire
La matière ondule et puise
Le néant n'a plus de prise
Le courant n'a plus de cycles
Et l'évident finit par croire
Qu'il n'a jamais eu qu'un recours :
Y croire
© 1998 Pierre Igot