Ouf. Ça semblait aller, la récupération après le lavement semblait se dérouler normalement. Et puis hier, j'ai commencé à prendre un remède « naturel » contre les parasites intestinaux (comme les antibiotiques n'avaient pas marché) — et j'ai tout de suite eu des soupçons. Bien sûr, dans mon cas, il est toujours difficile d'attribuer les symptômes digestifs à une cause particulier, quand il y a tellement de possibilités. Mais quand même. J'ai assez vite commencé à avoir de nouveau plus mal qu'au cours des huit derniers jours. Une combinaison de mal de ventre et de mal de dos, comme d'habitude. Mais surtout cette sensation de « raclement » intérieur, d'irritation profonde. Pas de crampes, pas de pointes de douleur. Juste mal, de façon constante, lancinante, surtout au milieu du ventre. Et puis cet après-midi, il y a une heure à peine, après mon goûter, ça a pris des proportions incontrôlables, de nouveau. Je n'ai pas paniqué, parce que C. était là, et puis aussi sans doute grâce au Z, mais c'était quand même tout juste. Trop mal. Trop peur du mal. Trop peur que ça empire encore. Allongé sur le canapé, à attendre que ça ne passe pas. Non, décidément, je ne veux pas de ça. Je ne veux pas prendre de risques. Risque de trop irriter mon intestin. Risque de retomber dans la dépression et la panique. Ça n'en vaut pas la peine, surtout pour un parasite dont on n'est même pas sûr qu'il soit pathogène.
(Ça a commencé dès ce matin, en fait. J'ai eu mal toute la matinée, mais de façon contrôlable. Puis je suis allé à la piscine. Et je me suis senti plus mal en sortant. Le repas à une heure a un peu calmé les choses, pendant deux ou trois heures. Et puis la « crise » a frappé vers quatre heures, au moment où l'estomac finissait de se vider, j'imagine.)
Il faut aussi noter que, suite à ma demande, Dr A. m'a laissé arrêter complètement les calmants. (J'en prenais encore un le matin.) Depuis hier. Délicat, évidemment, de déterminer si ça a contribué le moins du monde. J'ai tendance à penser que non, que c'était une dose si faible de calmant que l'arrêter ne peut pas avoir eu tant d'effet, et puis le Z est censé m'aider à contrôler l'anxiété et se substitue donc d'une certaine manière au calmant — mais c'est vrai que j'ai des préjugés favorables vis-à-vis des médicaments et défavorables vis-à-vis des remèdes « naturels » qui n'ont pas fait l'objet d'études scientifiques.
Toujours est-il que je ne veux prendre aucun risque. Arrêter le calmant, ce n'est pas un risque, c'est une étape nécessaire. Essayer ce remède contre les parasites, c'est un risque, un truc non prouvé, un truc qui pourrait faire du mal à mon système. Je n'en sais rien. Oui, peut-être que les préjugés défavorables font que je me fabrique des effets négatifs là où il n'y en a pas. Je n'en sais rien. Mais je ne peux pas changer cela du jour au lendemain. Je réessayerai peut-être le remède dans quelques semaines, si j'arrive vite à stabiliser à nouveau la situation. Mais j'aurai peur.
Je ne vais pas trop évoquer la session d'hier avec Dr A., puisque, comme je ne me sentais pas trop mal, on n'a que peu évoqué mes symptômes actuels, on est plutôt revenus en arrière, très en arrière, histoire de voir si on trouvait quelque chose, je suppose, voilà quelque chose de plus « traditionnel » en matière de thérapie, j'imagine. Il a trouvé que mes commentaires concernant une certaine forme d'autorité (militaire française, en l'occurrence) faisaient écho à mes commentaires concernant l'incapacité dans laquelle le système de santé canadien semblait être de prendre mes problèmes physiques au sérieux. Parallèle intéressant. Je suppose qu'il y en aura d'autres du même genre.
Nouvelle session demain jeudi après-midi. Puis sortie chez des amis le soir à l'occasion de l'anniversaire de C. Puis départ pour H*** vendredi midi pour voir l'ami docteur de la soeur de C. et faire quelques courses. J'ai déjà peur de me sentir aussi mal, à un moment ou à un autre pendant ces activités, que je me sentais il y a une heure. C'est idiot, mais on « retombe » très facilement dans ces travers. Il faut juste espérer que le Z aide à en ressortir plus vite, aide à ne pas se laisser « abattre » de façon trop marquée. On va voir ce soir et demain matin.
J'ai bien travaillé aujourd'hui, en tout cas. Pris de l'avance dans ce gros document assez ennuyeux et répétitif. Rien de bien neuf par ailleurs.
| Z - Days 18 & 19 | Z - Days 22 to 26 |
© 2000 Pierre Igot