SANS ÊTRE VU
Consanguin


Je ne sais pas l’espace
Comme il se trace
Combien de fois je devrai lire
Que je n’ai de place
Qu’à la faveur d’un désistement du mal
Ponctuel
Et du rassemblement fastidieux des morceaux d’obstacle
Qui ne seront jamais qu’à contourner un peu plus tard

Je ne sais pas davantage
Quel type de parcours on envisage
Quand on fonde son tronc dans le surplace
Et ses branches sur la sentence des divergences

Mouvement qui se nourrit d’immobilité
Parole qui se nourrit de silence
Hasard qui a eu sa chance
Et ne l’a prise qu’en s’étiolant
En raison de déduire
Au lieu de fuir toute explication

J’ai touché à cela
J’ai observé des ombres sales
Je n’ai pas vu une lumière
Qui n’ait fleuri à la faveur de l’obscurité

Et pourtant
Quand on me parle d’impossibilité en termes plats
Je suis contraint d’accepter le relief étroit
D’un bout de chair pris par son frère
Et sucé par ses deux enfants nubiles

Je sais que l’ossature de la vie est morte
J’attends mon rein et l’appui d’une main forte
Pendant que l’autre fouille
Son propre sein

Je ne sais pas combien la face
Que j’ai dû tolérer de dos me doit
Mais je sais désormais, quand elle se présente
Combien lui rendre en espèce

Vive les rives, les dérives
Vive l’enfanté blanc des fentes
Large et droit devant
Vive le noir et ses couleurs héréditaires
Par le lien des fils à leurs tantes


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