SANS ÊTRE VU
Les esprits sombres
(Dark Minds)


Ankylosé par la terreur
Poussé par l’ombre
Il faut mesurer chaque idée
À l’aune de sa mortalité tendue
Et revenir sur ce qui l’encombre
Parce qu’on a tous un doute qui nous retient

Il faut avoir peur du silence
Absolu comme de l’air
Comme de la respiration et de ses cycles
De la répétition des choses
Il faut avoir vendu sa peur
Et la reprendre

Pour commencer alors dans le travail des esprits sombres
À servir de lien
Et même quand
On est coupé par l’esprit clair de son prochain
Ce n’est jamais la fin de ce qui tisse
Ce n’est jamais le début du beau lisse
De son projet éradicateur par le bien

On est mieux servi par le nombre
Des étapes de ses échecs
Et par le mal qu’il s’est donné à concevoir
Dans l’imbu sacré
Le meilleur de son déchirement

Il faut prendre en effet par là
Le chemin qui défait ses traces
Et refuser tantôt sa main
Tantôt le bout mûri qu’il tient
À l’arrivée ou bien sur place

Tout le monde se détruit vert

J’ai moins de glace
Et plus de givre dans l’espace
Qui refait le tour de l’immonde
À coups de sonde

Dans son génie de contrebande
Au moins les mieux percés le fendent

Il s’agit de musique enfin
Et les artistes se démènent
C’est à qui sera le plus fin
Entre deux raclements de chaînes

Ailleurs on danse
Et on sue par-dessus la transe
En contact direct avec l’autre
On ne touche pas
On se vautre
Dans les chambres de l’être en gras

Refusés, quoi ?
L’esprit et son poids

Mais pas le ventre


SANS ÊTRE VU :
|| Accueil || Liste alphabétique || Liste chronologique ||


LATEXT:
|| Home / Accueil || Help / Aide || Contact || Site Map / Plan du site || Updates / Mises à jour ||


Webmaster / Responsable du site :
http://www.latext.com
© 2002 LATEXT - All Rights Reserved / Tous droits réservés