Votre espoir sacrifié à l’autel de ma peur
Votre chair habitée autant par un cœur
Que par une force animale
Votre tir et ce qui décale
Votre cible vivante avant l’impact
Ma patience en attendant de changer d’air
Mon désir de ne plus voir clair
Mon équilibre et ce qui fend d’un coup de coude
La lèvre blanche d’un réseau qui boude
On n’a pas toujours contemplé les veines
Avec le même appétit menaçant
On s’est même plutôt refait les peines
Pour ne plus pleurer inconscient
Ton retard depuis que j’existe
Ta couleur quand j’entre en piste
Ton dégoût d’autant plus grand
Que je suis triste
De te voir incompris, écran
Et le reflet autodidacte
Te voilà conquis, blessant
Aussi gai que je suis méfiant
Je ne sais pas combien de temps
Il faudrait pour changer de camp