De nouveau peur de la raclure du temps
De nouveau marqué au fer par devant
Par l’épisode suivant dans la nuit
De nouveau victime consentant au viol des mots cuits
Qui se retournent dans leur graisse explosive
Et poussent la nausée par l’anus jusqu’au bout des lèvres
L’étau essaye des positions
La punition par ingérence abdominale
Se passe de bourreau
Tous au ventre ! et tous à l’abri sans force
Des cycles instinctifs de survie
Il faut boire, dit la mort aux draps
Sèche mieux, répondent-ils, froids
Le test écrit ne résout rien
On en est aux vrais arguments du bien
Et du mal à trouver le lien
Quand il y en a un
Le temps s’alourdit
Je suis heureux d’avoir toujours la possibilité
D’être plein
Pendant cinq minutes
Et déchargé par un court-circuit des neurones
Pendant cinq heures
Je rampe au fond
De nouveau sali de ma solitude
Délibérée
Et je rêve encore
À des amis morts et lointains
Heureux comme des saints troués
Dans le mal continu qui les achève
Je réponds des vagues
Qui effacent ce que je trace
De l’énorme gâchis des fentes
Qui se rouvrent pour moins guérir
Je n’accuse rien de tangible
Seulement le moulin abstrait qui broie
Mon gland quand il éjacule enfin
Et me force encore à gémir
