SANS ÊTRE VU
Que n’ose


Il est étrange et gras
Que nul n’ose dresser le doigt
Et demander contrit le droit
D’exciser d’un coup sec et franc
Le nœud de la marche du monde

Quand on sait par qui les coupables
Sont devenus saints, qu’on nomme
Avec foi leurs gestes d’arbres
Et que leurs fruits mûrs à pourrir
Nous tombent sur le nez coi

Il est fertile et cru
D’imaginer avant les axes
De la chaîne bonne à produire
Des astres que n’ose gonfler
Ni la science qui les éloigne
Ni la force qui les empoigne
Et leur fait dire des cornes

Mais quand on voit le prix du style
Et les taxes sur le mépris des choses
On se dit qu’avant, bien avant que n’osent
Monter la valeur et l’ordre
La possibilité pour l’os de mordre
Dans la fausse musique en prose
Dépendra surtout de sa forme et grâce
Au milieu gris des cartilages

Et blanc des sommets des montagnes


SANS ÊTRE VU :
|| Accueil || Liste alphabétique || Liste chronologique ||


LATEXT:
|| Home / Accueil || Help / Aide || Contact || Site Map / Plan du site || Updates / Mises à jour ||


Webmaster / Responsable du site :
http://www.latext.com
© 2002 LATEXT - All Rights Reserved / Tous droits réservés