Je pourrais dire
Qu’il te manque la foi
Mais tu finirais par l’avoir et toi
Croyant ma foi c’est encore pire
Elle est trop pure
Trop dense et pour un feu elle est trop dure
Glaciale et certainement trop pleine
Pour les faiseurs d’or à la peine
Tous les goûteurs se font goûter
Les moins saouls sont les plus solubles
J’invente ses mains, son pied
Pas les cent façons de s’y prendre
Elle est trop jeune et pure étanche
Pour tes fonds de viol à l’étage
Elle s’ouvrira par la hanche
À ceux qui auront bu ses plages
L’air d’un ivoire inhabituel
Entré dans les courbes nues
Tous les faux signes d’un dégel
Tous les vrais objets ronds des crues
Trop étroite et souvent trop droite
Pour les glands retroussés des verges
Elle casse avant d’être moite
Mais sur le long parfait d’un cierge
Elle glisse, belle, coulisse
Sans égard pour les retenues
C’est le sort d’un élan qui crisse
À genoux sur les toisons drues
L’or définit plus qu’il exige
Le trou invite sans détour
Le filon des bourreaux se fige
Et s’accuse enfin d’être lourd
Vous avez faim, vous avez peur
Vous aimez les seins, les vapeurs
L’aide en poudre sur les coupures
Gèle et n’est jamais trop pure
Get over it.